Les Evangélistes et les quatre Evangiles retenus par l’église.

Il y eut au 1er Siècle PCN bien plus de quatre personnes rédigeant des textes sur Yeshua et sa vie. Les quatre Evangélistes que nous connaissons aujourd’hui, Marc, Luc, Mathieu et Jean, furent « sélectionnés » en 360, lors du Concile de Laodicée, et considérés comme ceux désormais à retenir, reléguant les autres textes au rang d’Apocryphes, c’est-à-dire « cachés ».

Marc rédige une première version (officieuse) de son Evangile vers 66, publiée à l’époque où les Juifs de Jérusalem se soulèvent contre le pouvoir romain. Rome procèdera, suite à cela à des milliers de crucifixions. Marc, dans ses écrits, et pour assurer malgré tout sa sécurité, va donc éviter de s’en prendre au pouvoir dominant. Il se borne à répandre la Bonne nouvelle et un message de fraternité, évitant toute parole qui pourrait « choquer » les Romains.

Luc et Mathieu se sont probablement inspirés du texte de Marc. Ils restent ainsi dans la lignée de ce dernier. On entend parler, pour la première fois, de celui de Luc à Antioche, en 80, et c’est en 85 que paraît celui de Mathieu, en Corinthe. (Remarquez bien que ces trois Evangiles ne sont donc pas défavorables aux Romains).
Il semble que ce soit l’Evangile de Jean qui soit le plus ancien. Il a sans doute été écrit en l’an 37, à partir d’écrits de Jean, très proche de Yeshua. Son auteur, basé sur les écrits de ce dernier, prit le même nom : Jean.

Ainsi donc, de ces quatre auteurs sélectionnés, aucun d’eux ne connut réellement Yeshua. Tous furent des témoins indirects des faits, des disciples de disciples. Ceci dit, ce fait n’enlève rien au but louable qu’ils se fixèrent : témoigner de ce qu’on leur avait raconté afin que ce savoir ne se perde pas.

Cependant, nous devons être conscients d’une chose : l’être humain agit comme un filtre qui entend, comprend et assimile les informations à travers le prisme de ses blessures, peurs, manques, mais aussi de la situation politique de la région dans laquelle il se trouve. Tous les textes qui furent écrits subirent ainsi des « déformations », amplifiées par la suite par les traductions en grec, latin, puis les différentes langues contemporaines.

Il est intéressant de signaler que Yeshua refusait que soient mis par écrit ses enseignements. Il savait les risques que cela comportait.

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